Devenir chauffeur VTC avec le statut d’auto-entrepreneur : bonne idée ?

28 oct. 2019

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Vous souhaitez sauter le pas et devenir chauffeur VTC ? Vous hésitez encore sur le choix de votre statut juridique ? Pour vous aider à trancher, nous revenons sur les principaux avantages et inconvénients du statut d’auto-entrepreneur qui est – avec la SASU – l’un des statuts les plus prisés des chauffeurs VTC.

Les 3 avantages du statut d’auto-entrepreneur

Le statut d’auto-entrepreneur présente un certain nombre d’avantages parmi lesquels on peut notamment relever :

  • Faible coût de création : par rapport à la création d’une société qui implique de s’acquitter de frais de greffe, de frais d’inscription au registre des bénéficiaires effectifs ou encore de frais de publication d’annonce légale, la déclaration d’auto-entrepreneur est gratuite. Un chauffeur VTC doit seulement s’acquitter des frais d’inscription à la chambre des métiers.
  • Formalités de création simples et rapides : pour devenir chauffeur VTC indépendant, il est seulement nécessaire de faire une déclaration en ligne et de joindre quelques documents (pièce d’identité, justificatif de domicile, carte VTC, etc). Il est possible de commencer à exercer son activité quasiment instantanément.
  • Obligations comptables, sociales et fiscales simplifiées : le statut d’auto-entrepreneur est réputé pour la simplicité de gestion qui l’entoure. Par exemple, il est possible d’opter pour le prélèvement forfaitaire libératoire, qui permet au chauffeur VTC de s’acquitter de ses obligations fiscales et sociales via un seul prélèvement effectué directement sur son chiffre d’affaires.

Les 3 inconvénients du statut d’auto-entrepreneur

Evidemment, chaque statut a son lot de particularités qui peuvent s’avérer contraignantes si elles ne sont pas adaptées à votre situation. Ainsi, certaines particularités du statut d’auto-entrepreneur peuvent rapidement devenir des inconvénients :

  • Impossibilité de déduire les charges réellement supportées : un chauffeur VTC sous le statut d’auto-entrepreneur ne peut pas déduire les frais réellement supportés étant donné qu’il est imposé directement sur son chiffre d’affaires, diminué ou non d’un abattement forfaitaire, en fonction des options choisies. En pratique, l’activité de chauffeur VTC implique un certain nombre de frais qu’il peut être intéressant de vouloir déduire du chiffre d’affaires pour faire baisser son montant d’impôt : essence, acquisition / location d’un véhicule, frais d’entretien ou de réparation, assurance, etc. Le fait de créer une société permet d’être imposé uniquement sur le bénéfice réellement réalisé.
  • Franchise de TVA : un chauffeur VTC sous le statut d’auto-entrepreneur bénéfice de la franchise de TVA, ce qui implique qu’il est considéré comme un consommateur final : il ne facture pas de TVA, ne fait pas de déclaration de TVA et ne peut pas déduire la TVA payée sur ses achats. En pratique, il peut être très intéressant pour un chauffeur VTC de récupérer la TVA ayant grevée ses achats, notamment sur l’acquisition d’un véhicule ou encore sur l’essence.
  • Peu de protection sociale : enfin, en tant qu’auto-entrepreneur un chauffeur VTC est rattaché au régime social des indépendants, régime réputé pour le peu de protection sociale qu’il offre. Sur le long terme, beaucoup de chauffeurs VTC se tournent vers la SASU, qui leur permet d’être rattaché au régime général de la Sécurité Sociale en tant qu’assimilé salarié. Ils bénéficient ainsi quasiment de la même protection sociale que les salariés, à l’exception de l’assurance chômage.

Article rédigé par Legalstart.fr
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