Dernière étude Bolt sur les voitures personnelles à Lyon

31 janv. 2023

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70 % des Lyonnais pensent qu’il y a trop de voitures dans la ville

La majorité des automobilistes, soit 70 %, estiment qu’il y a trop de voitures personnelles à Lyon, selon une étude menée par Bolt, la première plateforme de mobilité en Europe, avec le cabinet Symbial-Opinea.

68% des personnes interrogées sont d’accord pour dire qu’il devrait y avoir plus d’alternatives à la voiture personnelle dans la ville, comme la mobilité partagée ou davantage de transports en commun.

1 personne sur 2 déclare d’ailleurs qu’elle serait incitée à renoncer à sa voiture s’il y avait une meilleure offre de desserte en transports collectifs (en particulier chez les plus de 50 ans).

Cependant la construction de nouvelles infrastructures de transport en commun représente un coût important pour les villes et donc pour le contribuable.

La micromobilité et l’autopartage s’appuient principalement sur les infrastructures existantes et viennent compléter l’offre de transport en commun déjà proposée par la métropole.

Ces deux modes de transport apparaissent d’ailleurs comme des solutions alternatives plébiscitées par les Lyonnais qui sont 30% (et même 36% chez les 18-24 ans) à se dire prêt à renoncer à leur voiture personnelle s’ il y avait une plus grande disponibilité des services de micromobilité et 15% s’il y avait une plus grande disponibilité du covoiturage.

Le rapport des Lyonnais à la voiture

Depuis une centaine d’années, les villes ont été conçues pour accueillir les voitures, laissant les autres modes de transport et les piétons au second plan.

L’étude montre que 50 % des foyers possèdent plus d’une voiture (en moyenne 1,7 voiture par foyer), tandis que 29% des conducteurs à Lyon déclarent conduire généralement seuls (cf figure 1).

Les raisons principales qui poussent les Lyonnais à utiliser leur voiture pour se déplacer sont la rapidité (54%), la flexibilité (39%) et la praticité (35%). Pour 31% des répondants, le confort serait la première raison pour laquelle ils ne pourraient pas se séparer de leur voiture.

Pourtant les automobilistes Lyonnais sont 70% à penser qu’il y a trop de voiture en ville. Un nombre trop élevé de voitures entraîne des difficultés pour les automobilistes à se déplacer en ville. En effet, le manque de places de parking (67%) et les embouteillages (61%) sont les deux grandes difficultés rencontrées par la majorité des conducteurs à Lyon.

38% des répondants déclarent d’ailleurs passer plus de 10 minutes à chercher une place de stationnement (cf figure 2). Sachant que le temps moyen pour trouver une place de stationnement est de 10 minutes et que 68% des Lyonnais utilisent leur voiture 6 jours par semaine en moyenne (voir Figure 4), ces personnes passent 1 heure par semaine, 4,25 heures, 2,1 jours par an à chercher une place de stationnement.

La solution n’est pas d’ajouter des places de stationnement supplémentaires, qui encombrent déjà l’espace public au détriment de l’espace vivable pour les habitants, mais plutôt de réduire le nombre de voitures privées. Cela permettrait de réduire considérablement le temps passé à chercher une place de stationnement.

Figure 1 : qui utilise la voiture ?

Figure 2 : temps de recherche d’une place de stationnement 

Alors que l’on pourrait croire que l’un des principaux intérêts de la voiture est de pouvoir s’échapper de la ville plus facilement, la quasi-totalité des déplacements (88%) sont des petits trajets en ville (51%) ou vers la banlieue (37%). Les longs trajets (+ 100km) ne représentent que 10% (seulement 5% chez les 25-49 ans).

Les Lyonnais utilisent donc majoritairement leur voiture pour des trajets qui pourraient être effectués avec d’autres moyens de transport. Poursuivre les efforts pour renforcer les solutions de mobilité alternatives à la voiture personnelle telles que les transports en commun, le VTC, la micromobilité (trottinettes et vélos) permettrait donc d’inciter les conducteurs à changer leurs habitudes de déplacement.

En effet, l’étude montre que les Lyonnais seraient prêts à se passer de leur voiture s’ il y avait une couverture encore meilleure des transports publics (51%), une plus grande disponibilité des services de micromobilité (30%) et davantage de voitures partagées à un prix abordable (14%).

Figure 3 : usage le plus courant de la voiture 

L’usage personnel prime (73 %), notamment pour faire les courses, du shopping (57%).

L’usage professionnel est également important (68 %).

À noter : ces 2 usages sont très représentés chez les 25-49 ans. 

En se penchant sur le temps d’utilisation moyen hebdomadaire, on peut également s’interroger sur l’intérêt de posséder une voiture.

En effet, si 68% des répondants déclarent utiliser leur voiture quasi-quotidiennement (entre 5 à 7 jours par semaine, cf figure 4), on remarque toutefois que le temps d’utilisation hebdomadaire est faible. 78% déclarent en effet utiliser leur voiture moins de 3,5h/semaine (2 % du temps d’une semaine) et 59% l’utilisent même moins de 2h/semaine (cf figure 5).

Les voitures passent donc le clair du temps à l’arrêt (98% du temps) mais continuent tout de même à engendrer des coûts pour leur propriétaires alors qu’ils ne les utilisent pas (stationnement, assurance, baisse de la valeur du véhicule,…).

L’autopartage apporte une solution à ses dépenses inutiles car les utilisateurs ne payent que lorsqu’ils ont réellement besoin d’utiliser une voiture pouvant ainsi représenter de conséquentes économies.

Figure 4 : fréquence d’usage

Figure 5 : temps de conduite hebdomadaire

En moyenne seul 4 personnes sur 10 conduisent plus de 2 heures par semaine (49% pour les plus de 50 ans). Les 18-24 ans ne sont qu’un tiers à rouler plus de 2 heures par semaine (31%)

La voiture personnelle, un mode transport de plus en plus coûteux

Dans le contexte d’inflation actuel, il est de plus en plus coûteux de posséder une voiture. Outre le prix d’acquisition d’une voiture neuve qui ne cesse d’augmenter (+21% entre 2019 et 2022), les coûts du quotidien liés à l’utilisation d’une voiture personnelle inquiètent de plus en plus les automobilistes Lyonnais.

En effet, selon une étude plus de 83% des Lyonnais ont constaté une augmentation des coûts de maintenance de leur véhicule (réparations, révisions, assurance, pneus, lavage, changement des liquides,…).

Le prix du carburant (57%) et du stationnement (29%) représentent également des freins importants à l’utilisation de leur véhicule. Le coût est d’ailleurs la raison principale (51%) qui pourrait motiver les Lyonnais à se séparer de leur voiture (cf figure 6).

Figure 6 : les raisons de se séparer de sa voiture

■ Le coût arrive en tête pour 1 personne sur 2 (51 %).

■ L’âge de la voiture est aussi un argument pour se séparer de son véhicule (39 %).

■ La pollution est majoritairement citée, majoritairement par les 18-24ans (38 %).

Les dépenses moyennes liées à la possession d’une voiture sont les suivantes:

#1 Carburant

#2 Assurance automobile

#3 Stationnement

#4 Entretien


L’autopartage, une solution

Le principal atout de la voiture privée est qu’ elle est facilement accessible et permet au conducteur de couvrir de grandes et petites distances rapidement et de manière indépendante.

L’autopartage représente donc une alternative intéressante qui permet aux utilisateurs de continuer à bénéficier des avantages d’une voiture privée (confort, rapidité, praticité,…) mais de ne payer pour l’utiliser uniquement lorsqu’ils en ont besoin.

Bolt estime qu’une voiture en autopartage peut remplacer plusieurs voitures privées. En effet, une voiture en autopartage couvre 3 à 4 fois la distance d’une voiture privée en un mois. La réduction du nombre de voitures dans les rues permettrait de créer des zones urbaines plus vertes, qui offriraient une meilleure expérience de vie aux personnes qui y habitent.

Cela signifie moins d’accidents, moins de temps passé dans les embouteillages, moins d’émissions et un air plus pur. 

«Ce n’est pas la première fois que nous affirmons clairement notre conviction que les villes doivent être construites pour les gens, et non pour les voitures. Pour que les choses changent, il faut que tout le monde soit prêt à modifier ses habitudes et que les infrastructures adéquates soient mises en place pour permettre au covoiturage et aux autres modes de transport de représenter une part plus importante des déplacements – qu’il s’agisse de courtes distances, pour lesquelles les scooters et les vélos sont la meilleure solution, ou de plus longues distances, pour lesquelles le covoiturage ou l’autopartage sont utiles. Les résultats de l’enquête montrent que Lyon est encore loin de ces objectifs, mais le nombre de déplacements en ville avec nos VTC et voitures partagées augmente non pas au fil des mois mais au fil des jours»

Mathieu Bernasconi, directeur régional de Bolt Drive pour l’Europe du Nord et de l’Ouest.

Bolt a lancé le service d’autopartage Bolt Drive au mois de novembre à Lyon. Les voitures peuvent être louées via l’application Bolt, qui permet aux utilisateurs de voir les véhicules les plus proches sur une carte et de réserver celui qu’ils souhaitent.

Lyon est la quatrième ville d’Europe dans laquelle de Bolt Drive est lancé. L’autopartage fait partie de la gamme de services proposés par Bolt pour aider les villes à passer de la voiture individuelle à des alternatives durables. À Lyon, la plateforme propose déjà un service de VTC répondant à des besoins de déplacement sur de moyennes distances.

Bolt Drive permet aujourd’hui de couvrir des déplacements plus longs, qu’il s’agisse d’un simple trajet vers un centre commercial, d’une sortie hors de la ville ou même d’une escapade de quelques jours vers une destination plus lointaine.

Méthodologie de l’étude

Cette étude a été menée auprès d’un panel de plus de 400 personnes âgées de 18 à 75 ans, vivant dans la métropole de Lyon et possédant au moins 1 voiture. Elle a été réalisée en novembre 2022 sous la forme d’une enquête en ligne.

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